Deux ressortissants allemands ont été l'objet d'insultes et de mauvais traitements par une foule de plus de 4 500 Français. Il était venu voir les troupes françaises rentrant en garnison apr!s l'évacuation des troupes allemandes, mais il avait eu l'imprudence de garder sa caquette d'employé avec sa cocarde allemande. Les Français présents à la gare pour attendre les troupes françaises ont cru à une provocation.
3 août 1873
Suites:
Un ressortissant allemand a été l'objet d'insultes et de mauvais traitement par une foule de Français le jour où l'on attend l'arrivée d'une garnison française après l'évacuation de la ville par les troupes allemandes : il paye d'avoir trainé dans les cercles militaires allemandes, alors qu'il habite la ville.
3 août 1873 Gare de Pont-à-Mousson
Suites: Une autre altercation a lieu le même jour au même endroit.
Un aumonier protestant allemand (anciennement avec les troupes d'occupation) réputé pour ses sermonts anti-français est venu à Belfort pour le baptême d'un fils d'un employé allemand et a été agressé par les habitants (jets de pierre). Il avait arboré sa croix de fer de façon ostensible. L'intervention du maire et de la gendarmerie a permis de mettre fin aux trouble.
30 septembre 1873
Suites:
Un maérchal des logis chef et deux soldats français d'un régiment de dragons de Nancy en uniforme et en armes sont entrés volontairement en territoire allemand. Ils y ont insulté un percepteur allemand leur faisant remarquer.
5 février 1874 Gare de Chambrey
Suites: Condamnation du maréchal des logis-chef à 8 jours de prison.
Rixe dans un cabaret entre un douanier et des jeuens gens français français et des employés allemands. Ils sortent du cabaret et les Allemands vont chercher des renforts en territoire allemand et les jeunes gens vont chercher des camarades en criant « À bas les Prussiens ! Vive la France ! ». Rixe à nouveau et retraite des Allemands en territoire allemand. Les moqueries et les insultes en allemand sont traduites par un jeune parlant allemand, un optant sans doute.
6 avril 1874 Cabaret Waller
Suites:
Des collégiens alsaciens-lorrains de Metz ont été pris à partie et insultés, car ils portaient une casquette prussienne, la même que celle que portaient les dragons occupant la ville quelques années plus tôt ! Ils trouvent refuge chez une optante s'étant installée à Pont-à-Mousson.
21 avril 1877
Suites:
Un ouvrier allemand travaillant en France est arrêté par des gendarmes français après avoir généré une rixe en exhibant un drapeau allemand aux cris de « Vive la Prusse ! À bas la France ! ». La foule déchire en lambeaux son drapeau et manque de peu de le lyncher, les gendarmes français empêchent que cela dégénère.
18 juillet 1885
Suites:
Six militaires français du 8e régiment chasseurs du 8e régiment de chasseurs à cheval de Verdun sont entrés en territoire allemand lors de la cérémonie de Mars-la-Tour, et auraient insulté un gendarme allemand leur demandant de partir.
16 août 1886 Route de Verdun à Metz
Suites: Négation des insultes par les militaires français.
Trois jeunes gens de Colroy-la-Grande se battent avec une vingtaine de jeunes gens de Saales, ces derniers poursuivent leurs opposants en territoire français aux cris de « Vive la Prusse ! Merde pour la France »
3 avril 1887
Suites:
Deux étudiants allemands sont pris à partir par une foule parce qu'ils avaient une attitude provocante. La foule lève des cannes en l'air et chante « La Marseillaise » et des cris anti-allemands. La police est intervenu pour empêcher une rixe et les a accompagnés au train pour Strasbourg.
1 juin 1887 Champ de foire de Nancy
Suites:
Deux Français sont arrêtés par les gendarmes allemands pour avoir chanté « La Marseillaise » et crié « Vive la France ! ».
15 août 1887 Chemin entre Wesserling et Bussang
Suites: Condamnés, ils vont demander une réduction de peine au gouvernement français
Deux médecins allemands reconnus comme des espions sont insultés : « Enlevez-les ! À bas la Prusse ! Vive la France ! Vive Boulanger ! Sales Prussiens ! Cochons ! » et ont été pris à partie par une foule de 400 personnes.
1 avril 1888 Gare de Belfort
Suites: Incident similaire une semaine plus tard au même endroit
Quatre étudiants allemands reconnus par des enfants rançais comme des espions ont été insultés « Enlevez-les ! À bas la Prusse ! Vive la France ! Vive Boulanger ! Sales Prussiens ! Cochons ! » et ont reçu des pierres par une foule de 500 personnes. Un policier français se blesse en les protégeant.
8 avril 1888
Suites: C'est le deuxième dimanche d'avril à Belfort qu'une rixe éclate. Condamnations exemplaires pour calmer la population.
Une vingtaine de soldats allemands de l'école de guerre de Metz en uniforme et en armes sont entrés en territoire français pour y cueillir des fleurs. Interpellés par la garde barrière française, ils rebroussèrent chemin sauf deux qui urinèrent devant deux petites filles.
2 juin 1888 Passage à niveau de la ligne Verdun-Metz
Suites: Le fait d'uriner devant une femme et deux petites filles rend l'incident grave. Enquête allemande en cours.
Des soldats français du 5e régiment de hussards ont insulté un Allemand qu'ils prenaient pour un officier en raison de son allure, de sa physionomie et sa mise.
4 juin 1888 Gare de Nancy
Suites:
Un garde champêtre français a insulté et excité la foule contre un fonctionnaire allemand en civil.
5 juin 1888
Suites: Aucune, le brigadier allemand se dit « Français de coeur » et n'a aucun intérêt à ce que cela se sache.
Un cultivateur français occupé à faucher du trèfle en territoire allemand a insulté des gendarmes allemands : « Prussiens ! Têtes de Prussiens ! » et pris la fuite en se moquant d'eux.
21 juin 1888 30 mètres de la frontière
Suites: Aucune.
Des soldats français insultent six employés allemands des chemins de fer à la gare de Pagny-sur-Moselle en revenant de la cérémonie de Mars-la-Tour : « Merde pour la Prusse ! À bas la Prusse ! Vive la France ! ». Les employés français appellent au calme.
16 juillet 1888 Gare de Pagny-sur-Moselle
Suites: Ordres données aux militaires français de se comporter correctement à l'égard des Allemands à la frontière.
Un douanier allemand en civil avec sa femme et un ami ont été insultés par trois Français au cours d'une promenade pour se rendre à une fête de village en France : « Sales Prussiens, Cosaques, etc. » et propos orduriers contre la femme. Ils se vengent de ne pas avoir pu entrer en territoire allemand faute de passeports et lui barrent la route.
22 juillet 1888
Suites: Affaire manipulée par la presse allemande pour montrer que les Français s'en prennent aux Alsaciens-Lorrains. Le douanier allemand a été sanctionné car il n'a pas le droit de traverser la frontière, même en civil.
Le médecin allemand des chemins de fer d'Alsace-Lorraine est accusé par le sous-chef de gare français d'être un espion.
24 juillet 1888 Gare d'Igney-Avricourt
Suites: Réclamations de l'ambassade d'Allemagne.
Des soldats français provoquent des fonctionnaires allemands en les insultants sur la ligne frontière à la sortie de la cérémonie de Mars-la-Tour, sans que ces derniers ne puissent faire quelque chose.
16 août 1888
Suites:
Trois marchands de bestiaux allemands revenant de Paris ont été insultés lors de leur voyage par des soldats français en garnison à Verdun.
22 octobre 1888 Train entre Paris et Verdun
Suites: L'enquête française conclut qu'il n'y a pas eu d'insultes, seulement une bousculade.
Un cultivateur français souffrant de déficience mentale a été arrêté par un douanier allemand pour avoir crié des propos séditieux en territoires français et allemand mais qui ont été entendus en territiore allemand : « Vive la Prusse ! Vive Guillaume ! Vive Boulanger ! Vive la France ! ». Propos confus car déficience mentale et ivresse au moment des faits.
5 décembre 1888 Auberge
Suites:
Un général, un gendarme et quatre officiers allemands se trouvant en territoire allemand se font insulter publiquement par un chanteur ambulant entouré d'ouvriers l'écoutant, qui l'applaudissent, et qui insultent à leur tour de l'autre côté de la frontière.
16 mai 1889
Suites: Condamnation du chanteur ambulant.
Un jeune Français refoulé du territoire allemande crie « Vive la France » dans le train retournant en France. Les gendarmes allemands font arrêter le train et l'arrêtent pour cri séditieux.
11 juin 1889 Train entre Montreux-Vieux et Petit-Croix
Suites:
Un cultivateur allemand arrache accidentellement un poteau frontière français avec sa voiture et insulte un inspecteur spécial de police français.
4 décembre 1889
Suites:
Lors d'un bal public en territoire français, une rixe survient entre les jeunes gens de Sainte-Marie-aux-Mines et de Wissembach. Lorsque les gendarmes français interviennent, ils sont reçus à coups de pierre par une bande d'une vingtaine d'Allemands et aux cris de « Sales Français ! Vive la Prusse ! À bas la France ! ». Au moment où la situation semble se calmer, six coups de feu sont tirés en territoire allemand dans la direction des gendarmes français.
7 avril 1890 Col de Sainte-Marie-aux-Mines
Suites: Enquête des deux côtés de la frontière.
Un domestique français a insulté un gendarme allemand de « Tas de Prussiens vous êtes des têtes carrés, vous ne connaissez pas les Français mais vous apprendrez à les connaître » en faisant un geste sur sa cuisse droite, après avoir été refoulé.
1 juin 1890
Suites:
Deux soldats allemands du 12e régiment d'artillerie de Metz en uniforme et en armes sont entrés en territoire français, et ont insulté un douanier français : « Les soldats allemands n'ont pas peur des soldats français, et, si nous le voulons, ce n'est pas vous qui nous empêcherez de rentrer en France. »
4 août 1890
Suites: Punition des soldats allemands.
Un ouvrier français a insulté des gendarmes allemands à l'abri, derrière la frontière. L'inspecteur spécial de police français est intervenu pour qu'il cesse.
4 septembre 1890 Côte Sainte-Marie-aux-Mines
Suites:
Six ouvriers luxembourgeois ont insulté de « con de Français » un douanier français et se sont battus avec lui au point de se saisir de son fusil.
24 juin 1891
Suites:
Huit jeunes étudiants anglais venus à Pont-à-Mousson pour apprendre le français et l'allemand assistent à la revue du 14 juillet avec leur professeur d'allemand. Reconnus comme Allemands par des enfants car habillés d'un costume exotique, parlant allemand et ayant une attitude dédaigneuse, ils commencent à être poursuivis par la foule, sont insultés de « Prussiens » et reçoivent des pierres. Un étudiant anglais est blessé, la police française vient les protéger.
14 juillet 1891 Place Duroc et gare de Pont-à-Mousson
Suites: Aucune
Deux garçons boulangers allemands insultent en allemand des gendarmes allemands à l'abri de la frontière en territoire français : « Vive la France ! À bas la Prusse ! Merde pour la Prusse ! Venez donc nous cherchez avec vos casques à pointes ? Nous vous moquons bien de vous ! Guillaume est-il toujours malade ? Amenez nous le, nous le mettrons dans une maison de santé ! etc. ».
7 septembre 1891 Route entre Éteimbes et La-Chapelle-sous-Rougemont
Suites:
Un gendarme allemand insulte un garçon boucher et lui arrache son ruban de médaille militaire : « Quand vous voudrez porter des insignes semblables, vous attendrez que vous soyez rendu de l'autre côté de la frontière ».
9 novembre 1891 Gare de Montreux-Vieux
Suites:
Un soldat allemand à l'abri de la frontière déclare à deux douaniers français présent de l'autre côté : « Vive les Prussiens ! À bas les Français ! Qu'il n'en reste pas un seul, qu'ils viennent ici, je les sabrerai tous ! Je vous creverai la panse à tous ! ».
9 mars 1892 Route d'Avricourt à Dieuze
Suites:
Quatre jeunes allemands sont venus en territoire français pour y crier « Vive la Prusse ! À bas la France ! », et sont rentrés aussitôt en courant en territoire allemand.
6 août 1893 Gare d'Avricourt
Suites: L'un d'entre eux est appréhendé par un gendarme français puis expulsé.
Cinq bûcherons français crient « À bas les Prussiens » à un aubergiste allemand les mettant à la porte. Ils se rendent en territoire français dans une auberge où le propriétaire refuse de leur servir à boire et à manger car l'heure de fermeture légale est passée. Les cinq bûcherons français l'invectivent : « Vous êtes plus Prussien que les Prussiens, vous leur versez à boire et vous fermez la porte aux Français. » puis lui cassent les carreaux. Ils se rendent ensuite au bureau des douanes allemandes et commencent à détériorer un poteau frontière allemand et arracher la clôture en criant « Tas de cochons, nous allons vous démolir votre frontière. À bas la Prusse ! À bas Guillaume ! À bas Bismarck ! À bas les Kauffmann, les Winckelmann, les Reiss, etc. ! »
7 novembre 1893 Les Harcholins
Suites:
Des ouvriers allemands et luxembourgeois de Moyeuvre-Grande et des ouvriers français de Joeuf fêtant la Saint-Joseph, en écumant les cabarets et les auberges, se sont insultés et se ont lancés des pierres.
19 mars 1894 Auberge Gand
Suites: Les usines de Moyeuvre-Grande et Joeuf (même société) congédient tous ceux ayant participé à la rixe et amendent les meneurs.
Cinq touristes allemands de Massevaux venus déjeuner à l'hôtel des deux chefs ont essayé de rentrer dans la caserne du 19e bataillon de chasseurs. Ivres, ils font du tappage à l'occasion d'une parade militaire et sont grossiers avec une débitante de tabac. Ils sont reconduits à la frontière par le commissaire spécial de police de Bussang.
12 avril 1894
Suites:
Un garde champêtre français se bat avec un soldat allemand en congé qui insulte le gouvernement français, puis procède à son arrestation.
20 mai 1894
Suites:
Un chauffeur et un mécanicien allemands sortant d'une auberge où ils déjeunèrent, sont assaillis par deux ouvriers français travaillant sur un chantier de maison en construction « apporte moi ma hache que je les démolisse ». Les deux Allemands prennent la fuite pour échapper à leurs adversaires et prennent le train. Les deux ouvriers française les poursuivent en criant « Sales Prussiens ! Cosaques ! ».
11 juin 1894 Auberge Voignier
Suites: Arrestation des deux ouvriers français et condamnation.
Deux soldats allemands du 142e régiment d'infanterie en uniforme et en armes sont entrés en territoire français au cours d'exercices de tir. Deux femmes les voyant crient « Vive la France ! À bas la Prusse ».
8 août 1894 Route nationale n°83
Suites:
Deux ouvriers français se rendent à l'auberge Mura jouxtant le tunnel de Bussang en territoire allemand pour y déjeuner et acheter du tabac. Au moment de retourner en territoire français, ils lapident le poteau frontière allemand et cassent deux réverbères du tunnel de Bussang en criant « Vive la France ! ». Ils sont arrêtés par des gendarmes français pour contrebande de tabac, de cigares et d'allumettes.
2 septembre 1894 Tunnel de Bussang
Suites:
Un voyageur français arrêté pour portant sur lui des journaux interdits en Alsace-Lorraine crie « Vive la France ! » à un Grenzpolizeikommissär.
9 novembre 1894
Suites: Condamnation au tribunal correctionnel de Mulhouse.
À l'occasion de la Sainte-Barbe, des mineurs allemands et des mineurs français se battent à coups de pierres et s'insultent récirpoquement en dialecte et en français.
4 décembre 1894
Suites:
Deux ouvriers français, remarquant que la gare d'Audun-le-Tiche était pavoisé pour l'annvierssaire d'Otto von Bismarck, se décident à hisser un drapeau en territoire allemand. Ils sont une première fois empêchés dans leur tentative par un douanier allemand à qui ils crient « Vive la France ! À bas Bismarck ! Nous vengerons Faidherbe ! ». Ils reviennent sur leur chantier où ils sont moqués de leurs insuccès et retournent en territoire allemand pour y hisser le drapeau français sur une maisonnette inhabitée. Un inconnu arrache ensuite le drapeau et s'enfuit avec.
1 avril 1895
Suites: Arrestation des ouvriers français par les autorités françaises puis libération.
Quatre ouvriers allemands ont franchi la frontière et tiré des coups de feu près de la maison forestière de Briey près de Froid-Cul. Le garde-forestier français qui a essayé de les arrêter s'est fait insulté de « sale Français » et a essuyé des jets de pierres et mêmé un coup de feu. Les quatre individus se sont sauvés de l'autre côté de la frontière.
12 mai 1895 Lieu-dit « Froid-cul » (à cheval sur Moyeuvre-Grande et Briey)
Suites: Le garde-forestier français est changé de résidence et frappé d'une sanction par le ministère de l'Agriculture (courrier du ministre de l'Agriculture au ministre de la Justice, 17/06/1895) pour avoir mis 2 jours à informer la police judiciaire d'actes délictueux. Commission rogatoire internationale auprès des autorités allemandes : conformément aux articles 117 et 185 du code pénal allemand, des poursuites ont été attentés contre les agresseurs du garde-forestier français, ils ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Metz.
Un voyageur français se rend à la forntière pour crier en direction de l'Alsace-Loraine : « Merde pour la Prusse ! Vive la France ! ».
2 juin 1895 Passage à niveau de la gare
Suites:
Quatre soldats allemands du 142e régiment d'infanterie de Mulhouse en uniforme et en armes sont entrés en territoire français au cours d'une manoeuvre. L'un d'entre eux se disant « Français de cœur » crie « Vive la France ! ».
25 août 1895 400 mètres de la frontière
Suites:
Trois jeunes gens insultent des soldats allemands en manœuvre : « Oh ! Les sales gueules ! Enlevez-les ! ». Les soldats allemands répondent par « Schweinkopf ».
1 septembre 1895 Pont sur la Saint-Nicolas
Suites:
Un voyageur français se dispute avec un officier allemand qui l'enjoint à parler allemand alors qu'il ne le parle pas, le voyageur français refuse de se laisser insulter de la sorte.
5 septembre 1895 Hôtel de l'Europe
Suites:
Un déserteur allemand, naturalisé Français vivant en France, s'est fait coursé par trois gendarmes allemands à la frontière, mais a eu le temps de passer en territoire français. Il a été dénoncé alors qu'il était en train de charger du foin sur le territoire de allemand à 80 mètres de la frontière (probablement sur des champs appartenant au maire d'Homécourt). Le chien de son patron mord un gendarme allemand. Dans la fuite, les gendarmes tirent six fois sur le chien et le déserteur. Arrivé aux bornes frontières, il crie « Vive la France ! À bas la Prusse ! »..
16 juin 1896 près de la patte d'oie formée par le chemin de la maison forestière des fermes de Froidcul à l'usine de Frencheppe
Suites:
Trois jeunes gens français ont insulté un douanier allemand.
22 septembre 1897 Franchepré
Suites: Pas de poursuites.
Un capitaine des douanes allemandes en uniforme et en amres est entré en territoire français pour parler à une dame dont le mari, directeur des forges à Villerupt, est officier de réserve dans l'armée allemande. Il avait rendez-vous avec lui, mais n'est pas venu. Des ouvriers se sont rassemblés et l'on insulté de « tête de pipe, tête de choucroute, tête de Prussien ». Un Français revenant d'Audun-le-Tiche en état d'ébriété lui a porté deux ou trois coups d'une petite baguette et lui criait « au poteau ». Le capitaine allemand quitte le sol français, dégaine sur le sol allemand et revient avec un douanier allemand armé. Ils sont face aux ouvriers et aux habitants amassés là. Ils se retirent au bout de 20 minutes.
14 mars 1898 Route de Villerupt à Audun-le-Tiche
Suites: Commission rogatoire internationale du tribunal de Briey au tribunal de Metz. L'auteur de voies de fait sur le capitaine allemand est condamné en France à 5 francs d'amende avec sursis. Le tribunal de Briey a fait preuve d'une indulgence excesive selon le procureur général de Nancy en raison de la violation du territoire français.
Bagarre entre six jeunes ouvriers allemands d'Audun-le-Tiche ivres et des Français. Ils s'en prennent à une femme qu'ils insultent de « putain, sale française », la frappe et la menace de coups de couteau. Un marchand de vin français tire sur les ouvriers avec son fusil.
1 mai 1898 Candbonne
Suites:
Un caporal et deux chasseurs du 2e bataillon de Lunéville en uniforme et en armes sont entrés en territoire allemand. Ils y ont dégradé un poteau frontière allemand avec leur épée baïonnette. Un civil les accompagnait. Ils auraient été motivés par des insultes de « lâches » et « fainéants » proférés par des Lorrains annexés constatant leurs méfaits, qu'ils ont insultés à leur tour de « Prussiens ».
19 mai 1898 « La Carpe », 250 mètres de la frontière
Suites: Le caporal a été cassé de son grade et les chasseurs ont pris 60 jours de prison.
Deux enfants français de 13 ans insultent en territoire français un capitaine des douane allemand passant de l'autre côté de la frontière : ils crient « Vous venez nous anoncer que Bismarck est crevé. »
1 août 1898 Franchepré
Suites:
Un certain nombre d'ouvriers italiens venant du train de Metz, embauchés par une usine de Pompey, ont été hués à la frontière par des ouvriers français de l'aciérie Thomas. Les femmes et les enfants crièrent dans la même journée : « À bas les pattes d'Ours ! Enlevez-les ! Sales macaronis ! Fouttez le camp dans votre pays ! À bas Crispi ! ». Un Italien a reçu un coup de pierre. Les Italiens sont rentrés en train à Metz sans porter plainte et dans le calme.
22 mars 1900
Suites: Aucune suite, pas de témoins. Le consul d'Italie à Besançon s'est ému de l'incident.
Deux soldats français en permission se battent avec cinq jeunes gens allemands du village voisin qu'ils insultent de « Prussiens ». Les jeuens gens allemands se disent être Allemands malgré eux, et ne parlent même pas l'allemand.
2 juin 1900 Salle de bal de la veuve Gagnard
Suites:
Deux douaniers français en uniforme et en armes sont entrés en territoire allemand et y ont insulté un habitant leur faisant remarquer qu'ils ne sont pas en France.
22 août 1900 Grand Langenberg
Suites:
Un individu réfractaire à la loi militaire allemande (et naturalisé Français par décret, pour avoir servi dans la Légion) habitant à Jarny est allé prendre une bière dans une auberge à Vionville. Il a été poursuivi par un douanier allemand jusqu'au poteau-frontière et lui aurait alors tiré dessus alors qu'il était déjà à 100 mètres en terrtoire français sans l'atteindre. Le douanier déclare avoir tiré car a été insulté « Maintenant, je t'emmerde, je suis chez moi » et « Prussien ». L'individu se cache derrière un arbre pour éviter les balles. Les douaniers français viennent vite voir le douanier allemand pour s'expliquer.
9 novembre 1900 Route nationale 3 entre Mars-la-Tour et Vionville
Suites: Demande de poursuites contre le douanier allemand pour violences (pas pour tentative de meurtre), commission rogatoire internationale, échanges diplomatiques. Le douanier est poursuivi en Alsace-Lorraine pour meurtre.
Une dizaine de Français se sont battus avec une dizaine d'Allemands. Les Français partent de l'autre côté de la frontière, reçoivent des pierres, puis à la frontière chacun de son côté envoyaient et recevaient des pierres. Pas de blessé mais un poteau de douane allemand a été touché et degradé. Un allemand aurait déclaré : « J'emmerde l'armée française, l'uniforme français ; les douaniers français, je les briserais comme du verre, se sont des creve-faim ! ». La question est de savoir qui est à l'origine de la dégradation : Français ou Allemand, gendarmes français et allemands différent sur ce point.
8 avril 1901 Col d'Urbeis, 500 mètres de la frontière
Suites: Classé sans suites. Divergence de vues entre les gendarmes français qui constatent une rixe sans importance avec un poteau anciennement dégradé et les gendarmes allemands qui voient une rixe grave et la dégradation d'un poteau.
À l'occasion de la fête patronale d'Arnaville, des jeunes Alsaciens-Lorrains et des jeunes Français s'insultent et se battent violemment à coups de poing américains et casse-têtes.
22 juillet 1901
Suites: Suites judiciaires du côté allemand.
Manifestation d'une soixantaine d'ouvriers français contre dix-neuf ouvriers allemands (apparement spécialisés dans un métier particulier) venus construire des fours à coke pour usines mettalurgiques. Les baraquements des ouvriers allemands sont visés par des projectiles qui cassent quelques fenêtres, quelques insultes, etc. Les Allemands sont vite repartis, une fois la construction des fours terminés.
30 juillet 1901
Suites: Condamnation des ouvriers français pour tapage nocturne à 15 francs d'amende, acquittés pour le bris de clôture. Des Français seront désormais employés sur le chantier
Deux instituteurs allemands en visite à la frontière se font prendre à partie par une bande d'enfants italiens ou allemands qui les injurient et leur lancent des pierre, puis les menacent de coups de couteau. Ils sont copieusement insultés : « Têtes carées, sales Prussiens, etc. », « Tenez sales Prussiens, voilà pour vous ». Les enfants sont d'anciens élèves des instituteurs en question, il s'agit d'une vengeance.
11 avril 1902 Franchepré
Suites: Les instituteurs allemands portent plainte en France. Condamnation des deux enfants.
Deux gendarmes français d'Audun-le-Roman et le garde-champêtre français de Beuvillers ont été agressés par une bande de gens venant du pays annexé à l'occasion d'une fête de village. Individus « paraissant » de nationalité allemande. Ces derniers allaient de débits de boisson en débits de boisson faire du scandale, et en criant « Cons de gendarmes français » et des insultes en Allemands. Un est arrêté, les autres fuient en voiture, mais avant de passer la frontière ils lancèrent des pierres sur les douaniers et le garde-champêtre.
15 août 1904 2 kilomètres de la frontière
Suites: Dénonciation auprès du gouvernement allemand. Les autorités alleamndes sont prêtes à faire des poursuite à la condition que les douaniers et le garde-champêtre portent plainte en Allemagne dans un délai de 3 mois et la qualité d'agent /focntionnaire ne peut ête retenu, ils seront considérés comme simples sujets.
Un garde forestier français tombe lors de sa tournée sur une quinzaine d'hommes et de femmes venant d'Alsace-Lorraine qui cassaient des brins de bois vert. Il dit avoir tiré accidentellement sur eux en voulant charger de plomb son fusil. Tout le monde s'enfuit. La rumeur publique apprend plus tard qu'il y a deux blessés légers et une grave. Le garde-forestier aurait dit : « Sauvez-vous ou je vous tue comme des chiens, vous autres Prussiens »
19 août 1904 « Froid-Cul », langue de la forêt de Moyeuvre-Grande qui s'enfonce en territoire français
Suites: Commission rogatoire internationale. Enquête menée des deux côtés de la frontière, coopération judiciaire.Le gouvernement allemand estime qu'il ne peut coopérer à la poursuite de ses ressortissants devant un tribunal étranger. Refus de transmission d'assignation à comparaître devant le tribunal correctionnel de Briey. Le gouvernement allemand demande uen enquête car estime que l'incident s'est passé sur le territoire allemand ou du moins que ses ressortissants ne doivent pas être blessés.
À l'occasion de la vérification d'un paquet porté par un sujet italien au poste de douane française, un douanier français est agressé par un sujet italien, ce dernier s'enfuit de l'autre côté de la frontière, mais revient en se cachant, il est vu et arrêté. Une foule d'une quarantaine d'Italiens vient menacer et insulter les douaniers. Pour éviter une effusion de sang, il est relaché par les douaniers français. Pour disperser la foule, les douaniers français tirent un coup de révolver et blessent un Italien.
7 décembre 1908 Bureau des douanes françaises
Suites:
Six jeunes français ont dégradé un poteau-frontière allemand et un bureau de douanes allemandes à coups de bout de bois. Ils venaient d'Alsace-Lorraine et se sont rendus à Avricourt en bicyclette. Ils injurient au passage les douaniers allemands de « Tête de Prussien, casque à pique, etc. ». Le douanier allemand en poste n'a pas pu les interpeller, il devait s'occuper d'une automobile entrant et d'une autre sortant d'Alsace-Lorraine.
28 mai 1911 Bureau des douanes allemandes.
Suites:
Un soldat réserviste français du 132e régiment d'infanterie de Verdun en uniforme est entré en territoire allemand pour poursuivre un Allemand l'ayant insulté.
15 octobre 1911 Près du bureau des douanes françaises de Jœuf
Suites:
Trois individus allemands se disant Lorrains insultent en allemand un autre individu allemand en gare de Batilly. Un gendarme français calme la situation afin de prévenir une rixe. Les trois individus allemands auraient reproché à l'Allemand de s'être rendu à l'annviersaire de la bataille de Batilly (probablement une autre en fait) pour rendre comtpe à la presse allemande des discours qui s'y sont tenus. Tout le monde rentre tranquillement en train en Alsace-Lorraine.
24 août 1913 Salle d'attente des voyageurs de 3e classe de la gare de Batilly
Suites:
La presse rapporte un incident qui aurait eu lieu à Nancy lors de la prise du commandement du nouveau général de corps d'armée où des Belges auraient eté confondus avec des Allemands et insultés. En fait, les Belges se seraient juste mal comportés, rien de bien grave, monté en épingle par la presse belge et ensuite locale.
30 août 1913 Terrasse du café Foy
Suites: Aucune
Quatre soldats allemands du régiment des Chevaux-légers bavarois de DIeuze, précédés de quatre officiers allemands en automobile inspectant à la jumelle se sont arrêtés au poteau-frontière de la route de Lagarde. Deux soldats allemands en uniforme et en armes entrent à cheval en territoire français et parcourt 60 mètres et tombent sur des mariniers leur faisant signe de s'éloigner. Un préposé à la navigation français en tenue leur fait observer qu'ils sont en territoire français et est insulté : « Ce n'est pas vrai, sale grosse tête de français, je t'emmerde ». Rumeur qu'ils seraient allés prendre de l'eau à 500 mètres en territoire français à la ferme du Prieuré.
30 juillet 1914 60 mètres de la frontière
Suites: La guerre est déclarée trois jours après l'incident.