Un Français né dans le Territoire de Belfort rendait visite régulièrement à ses parents de l'autre côté de la frontière à Gommersdorf. Un gendarme allemand l'épiait pour l'arrêter, se met à sa poursuite et lui tire une balle dans la tête. Après la mort du Français, le capitaine de gendarmerie allemande de Dannemarie demande à tous les témoins de préciser que le gendarme a bien crié « Halte ! tu es arrêté » (pas certain que ce soit vrai).
23 novembre 1879
Suites: Une foule de 25 à 30 personnes entoure la gendarmerie allemande de Dannemarie aux cris de « À bas les Prussiens ! à bas les gendarmes ! »
Lors d'une partie de chasse, des chasseurs français se font tirés dessus en territoire français par un soldat allemand chargé de surveiller la frontière les pensant en train de braconner en territoire allemand. Un mort et un blessé.
24 septembre 1887 Forêt des Bois Sauvages, 5 mètres de la frontière
Suites: Très grosses enquête française et allemande. Inauguration d'un monument le 24 septembre 1888
Un gendarme allemand en uniforme et en armes s'est suicidé en territoire français, le corps a été retrouvé 10 jours plus tard car il était caché dans un buisson.
8 septembre 1888 10 mètres de la frontière
Suites: Ouverture d'une enquête judiciaire
Un contrebandier français cherchant à faire entrer du tabac en territoire français et est surpris par un douanier allemand qui l'emmène au bureau pour s'acquitter des droits de statistique de 5 Pfennings (6 centimes environ). Une rixe s'en suit, puis le contrebandier français prend la fuite en direction de la frontière, chute, le douanier allemand se relève et l'abbat de deux coups de feu dans le dos.
14 août 1893
Suites: Aucune autopsie n'est réalisée afin d'éviter pour les autorités allemandes d'assumer un meurtre dans le dos. La famille demande que l'on réclame une indemnité au gouvernement allemand.
Un garde forestier allemand pretextant la légitime défense abat deux braconniers français avec qui il est en conflit depuis longtemps.
1 novembre 1893 Champenay
Suites: Déjà un incident avec les mêmes acteur (Incident 545).Mouvements xénophobes contre des ouvriers allemands. Le gouvernement et l'empereur alleamnd commandant directement une enquête. Le Statthalter vient sur place. La famille réclame une indemnité augouvernement allemand.
Deux braconniers français sont tués.
8 novembre 1893 Champenay
Suites: Deux détachements de uhlans sont envoyés pour occuper le pays et calmer la population.
Un braconnier français surpris en flagrant délit par un garde forestier allemand, lui tire dessus. Le garde forestier allemand riposte et se laisse tomber à terre. Le braconnier français, plutôt que fuire, lui tire dans la tête, ce à quoi répond le garde forestier en le tuant en situation de légitime défense.
22 novembre 1896 « Sudel », 250 mètres de la frontière
Suites: La femme de la victime demande des indémnités, vivement soutenue par le député Albin Rozet.
Deux contrebandiers français accompagnés de deux enfants introduisent de grandes quantités d'alcool en fraude en territoire allemand, et sont surpris par un douanier allemand qu'ils tuent. Le cadavre est caché dans une petite cascade et recouvert de gazon et de pierres.
28 décembre 1896 Ferme de « La Violette »
Suites:
Deux douaniers français en uniforme et en armes sont entrés en territoire allemands à la faveur d'une tourmente de neige, l'un d'entre eux est tombé d'un rocher, apparement en territoire allemand, et est mort, l'autre seulement blessé. Les douaniers français partant à leur recherche sont passés en territoire allemand.
27 janvier 1897 Vosges
Suites:
Un grave incident. Un mineur italien porte plainte à Hussigny contre un autre mineur italien, car il se plaignait d'avoir été frappé. Alors que deux gendarmes français allaient interroger le présumé agresseur sur son lieu de travail, dans une cantine, un mineur allemand surexcité menace les gendarmes au couteau en disant : « Laissez-moi passer ou je frappe » en allemand et l'air menaçant. Les gendarmes l'arrêtent logiquement. Lors de l'arrestation, un groupe de douze à quinze camarades allemands armés de couteaux et de pierres se jette sur eux. On aurait dit en allemand : « Il faut tuer les gendarmes français » Les ouvriers présents applaudissent la rixe. Un mineur allemand a été tué par les gendarmes, un a été arrêté, et plusieurs autres se sont enfuis blessés après la bagarre de l'autre côté de la frontière. Les gendarmes ont été obligés de tirer une douzaine de coups de revolver, pour dissuader, puis pour se défendre. Un gendarme est gravement blessé à la tête. Les gendarmes n'ont fait usage de leurs armes que pour se défendre selon les autorités françaises qui félicitent les agents.
12 décembre 1898 « Les trois bornes », cantine Greffanti, usine de la société lorraine industrielle, 1200 mètres de la frontière
Suites: Information ouverte pour rebellion et voies de fait contre un agent. Information ouverte pour double-tentative de meurtre sur des gendarmes. Enquêtre ouverte en Allemagne et procès au tribunal de Metz. Coopération judiciaire. Le procureur général de Nancy veut condamner fortement les malfaiteurs s'ils sont peu condamnés en Allemagne. Kruchten condamné par le tribunal de Briey à 2 ans de prison et 16 frnacs d'amende pour rebellion et voie de faits sur agent. Poursuites en Allemagne contre les ressosrtissants allemands.
Un individu se vante d'avoir tué un soldat allemand à la frontière et se sauve en territoire français.
27 décembre 1899
Suites:
L'ambassade d'Allemagne se plaint du mauvais traitement de trois excursionnistes allemands et demande une enquête. Deux Allemands disent avoir été battus grièvement par les gendarmes français alors qu'ils allaient de débit de boisson en débit de boisson, un troisième est mort. Ils affirment ne pas avoir été ivres. Ils sont rentrés en train. Les témoignages des gendarmes français et d'autres témoins sont en totale contradiction avec cette histoire et affirment que le décédé ne tenait pas debout tant il était ivre. Il était ivre mort en fait. « C'était une véritable loque qui ne pouvait se tenir ». En fait, ils étaient si ivres qu'ils chutèrent plusieurs fois, au point qu'un en mourra.
6 mai 1906
Suites: Affaire portée à la connaissance du gouvernement français par le gouvernement allemand. Commission rogatoire internationale. Non-lieu. L'ambassade a écrit plusieurs fois pour rouvrir l'enquête et a défendu la version de ses ressortissants.
Un chasseur français a été tué par un garde chasse allemand sur le territoire allemand, considéré comme braconnier car n'a pas le droit de chasser en Allemagne.
14 mars 1909 Au niveau de la borne 3946
Suites: Les faits s'étant passés exclusivement sur le sol allemand, c'est aux seuls allemands de régler l'affaire.
Un garde forestier allemand tire sur un chasseur français et le tue.
15 octobre 1909 Forêt
Suites: Cours d'assises de Haute-Alsace pour coups et blessures ayant entrainé la mort pour le garde forestier allemand.
Un ouvrier italien avec une paire de chaussures neuve est arrêté à la frontière par la douane française pour qu'il s'acquitte des droits de douane. L'ouvrier italien refuse, la route fréquentée par des centaines d'ouvriers italiens prend fait et cause pour lui. Les douaniers sont insultés, frappés et reçoivent des coups de couteau. Les douaniers appelent du renfort et tirent des coups de feu pour se dégager. Le capitaine des douanes, une dizaine de douaniers armés, le commissaire de police spéciale de Villerupt, le commissaire de police et la brigade de gendarmerie arrivent et sont entourés par une foule menaçante : ils reçoivent des insultes et des coups de feu. Les douaniers réussissent à manœuvrer et en tirant en l'air dispersent la foule. Puis une foule de 500 personnes se reforme en territoire français comme allemand. Les douaniers français retournent vers la foule pour les disperser : reçoivent des pierres et des coups de revolver. Ils tirent cette fois-ci dans le groupe et mettent définitivement en fuite leurs agresseurs. Cinq individus sont touchés par les coups de feu dont un en danger de mort. Tous les établissements ont été fermés par la police pour calmer tout le monde.
28 avril 1912 Pose de douane de Villerupt
Suites: Recherche des Italiens, en vain, et ménagement des douaniers pour préserver l'autorité des agents. Un Italien condamné et un mort.